Dès sa création en 2010, les membres fondateurs de la Fève ont senti la nécessité de transmettre des expériences de vivre et faire ensemble qui vont dans le sens de ce que l’on nomme aujourd’hui, entre autres, « la Transition » (cette notion générique recouvre aujourd’hui beaucoup de réalité, voir ci-dessous celle qui nous parle le mieux).
Déjà conscientes des déboires de notre monde et des risques d’effondrements qui nous guettaient, de nombreuses personnes se sont mobilisées au milieu du siècle passé pour alerter sur les dangers, mais aussi pour construire des sociétés plus écologiques et résilientes. Cet « autre monde », que certains disaient impossible ou utopiste, nous nous rendons bien compte aujourd’hui qu’il est notre avenir à construire. Depuis ces pionniers originaux agissant au nom de la décroissance, de la non-violence et divers autres mouvements alternatifs, de nombreuses expériences ont été conduites, certaines ont périclité, d’autres ont subsisté et nous ont transmis leurs fruits.
La Fève : un centre de trans’formation
au cœur d’un lieu d’expérimentation
pour vivre ensemble nos transitions
La vocation de la Fève, en tant que laboratoire de trans’formation et de trans’mission, a toujours été de partager ces fruits avec les chercheuses et chercheurs de transition (collective) et en transition (personnelle). Que ce soit dans le domaine de la connaissance de soi, de la relation aux autres, de la vie de groupe, tout ce que nous avons appelé le « vivre ensemble » mais aussi dans l’apprentissage de savoir-faire manuels ancrés dans une expérience concrète. Ce qui a changé depuis 10 ans, c’est le nombre de personnes qui rêvent d’une « Transition en pratique » et qui ont soif d’expérimenter, d’agir et de se transformer durablement. Nous avons conscience que c’est un public beaucoup plus large et diversifié qu’il y a 10 ans.
Cet élargissement nous invite à nous adapter et pour cela à trans’former la Fève :
Une nouvelle formule de la Fève se met en place dès cette rentrée 2020. Une formule qui va permettre à chacune et à chacun, là où il, elle en est sur son chemin de trans’formation, de trouver des repères, des accélérateurs et des ouvertures qui vont l’aider à faire les prochains pas – et pas que des « petits pas » – vers d’autres modes de vie, d’économie, d’autres rapports à soi et aux autres, au vivant, d’autres choix dans tous les domaines de nos existences : consommation, alimentation, activité professionnelle…
Aujourd’hui, nous réaffirmons notre conviction que collectivement, avec nos participants et nos partenaires, nous pouvons accompagner plus de personnes en route pour une nouvelle vie et co-chercher ensemble à vivre autrement. Avec toujours comme valeur ajoutée d’être au cœur d’un lieu communautaire de plus de 30 ans d’expérience, habité et incarné, qui offre des témoignages pratiques et de vie pour dire que « Oui, c’est vraiment possible ».
Qu’est-ce que la Transition ?
(nous empruntons cette synthèse du site transitionchastre.be)
Le mot Transition est à la mode ! Il est très pratique car il permet d’envisager une grande rupture dans l’organisation de nos sociétés sans pour autant invoquer la violence ou la révolution. Au contraire, il rassemble et motive.
Parler de Transition implique avant tout d’avoir pris acte que nos sociétés subiront dans les années qui viennent des bouleversements majeurs (chocs systémiques, liés notamment aux changements climatiques, à la fin de l’énergie bon marché et à la fin de la croissance économique). Tout l’enjeu de la Transition est donc d’anticiper ces chocs afin d’en atténuer les effets sur nos vies. Autrement dit, il s’agit de construire rapidement de la résilience.
A l’origine, la Transition désigne deux choses : soit le passage d’une économie basée sur la croissance à une économie post-croissance (ce sont plutôt les économistes) ; soit le passage d’une civilisation basée sur les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon, uranium, etc.) à une civilisation basée sur les énergies renouvelables (soleil, vent, eau, biomasse.). Même si les deux définitions sont différentes, elles sont fortement liées. Aujourd’hui, la Transition désigne plus généralement le passage vers une société plus « sage » et basée sur plus de liens humains de qualité. Mais les thèmes de la croissance et de l’énergie restent centraux.
Concrètement, entrer en transition signifie tenter de se « débrancher » rapidement du système économique actuel, et en même temps reconstruire collectivement et le plus localement possible d’autres systèmes viables, sobres et résilients. La transition touche donc à tous les aspects de la vie : la consommation et la production de nourriture, d’habits, d’énergie, etc. Mais aussi la culture, l’éducation, l’apprentissage de la démocratie, le renforcement des liens entre les citoyens, etc.
La Fève : faites vos rêves ! 