A quoi sert la Fève ?

La Fève n’est pas une formation professionnelle particulière. Elle ne donne pas un « métier » ni un diplôme. Mais, par sa nature même de formation au « vivre ensemble« , elle est construite pour permettre à ceux et celles qui suivent ses sessions de se servir de leurs acquis dans de nombreuses situations professionnelles, associatives, coopératives… La Fève est particulièrement utile pour des personnes impliquées dans un projet collectif, qu’il soit en activité, en cours de rêve ou de construction, ou toutes les chercheuses et chercheurs de Transition (collective) et/ou en transition (personnelle) dans leur vie.

Que sont-ils devenus ?

Des « fèveurs » (nom donné à ceux qui ont vécu les premiers cycles « tout-en-un » de formation de la Fève) ont rejoint des collectifs existant en leur apportant leurs propres compétences, et les outils de la Fève et de l’Arche en terme de construction de projet, de relation, de prévention et gestion des conflits, de gouvernance et d’intelligence collective. D’autres se sont lancés dans leur propre projet avec des amis ou collaborateurs. D’autres sont retournés à leur métier avec de nouvelles cartes en mains. Certains sont formateurs, animateurs, accompagnateurs, d’autres ont appliqué les acquis de la Fève sur le terrain d’un projet agricole, éducatif ou social.

Petit tour d’horizon de ce que sont devenus les « fèveurs » des premières années de la FÈVE :

  • Charlotte, Doriane et François ont créé le projet communautaire « La Commune aux Rêves » avec Thomas, Grégoire et Ingrid, dans le but de fonder une nouvelle « communauté bienveillante qui participe à l’harmonie entre les êtres humains et avec la nature« . Ils ont eu plus d’une fois l’occasion de se servir des outils et postures de vivre ensemble de la Fève et de l’Arche, entre autres, après un an passé à gérer le quotidien d’une grande maison pleine de vie et plus d’une centaine de réunions à leur actif. Leur projet est en cours d’installation dans l’Hérault près de Lodève, sur le Domaine de l’Arche dans le village de Nogaret. Une étape cruciale de leur projet qui s’ancre enfin dans un territoire.
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Grégoire, Doriane, Ingrid, Thomas, Charlotte et François

  • Sophie poursuit son chemin dans la non-violence et les découvertes de la Fève. Avec l’IFMAN, elle devient formatrice à la Régulation Non-violente des Conflits et a créé sa structure, Expaixriences.  Elle intervient dans des établissements scolaires, des associations, des institutions et des entreprises pour animer des ateliers sur ces questions de conflit et de vivre-ensemble. Elle rêve d’un « peace truck », un lieu itinérant pour échanger sur ces questions à travers un territoire.
  • Sacha a créé le collectif « Créons-nous » dans le but de fonder un « éco-lieu collectif en milieu rural où vivre dans l’harmonie, la sobriété et le respect du vivant, et dédié à favoriser la croissance personnelle, le partage et l’autonomie pour une humanité plus joyeuse et vivante« . Les bases du projet étant posées grâce aux outils de la Fève, avec  deux autres fèveuses motivées. En parallèle, il a expérimenté les acquis psychologiques et relationnels de la Fève dans l’établissement scolaire dans lequel il travaillait. Le collectif n’existe plus mais l’énergie de création d’un projet collectif est là, avec d’autres aspects comme l’animation de cérémonies de passages de vie (deuils, mariages, séparations…)3figues
  • Mathilde est devenue après la Fève formatrice en Communication NonViolente certifiée dans le cadre du parcours du CNVC (Center for the Non Violente Communication). Elle est également thérapeute IFS (Internal Family System). Elle accompagne et forme des personnes et des groupes, dans un cadre professionnel ou particulier, dans leur relation à eux-mêmes et aux autres, et… dans le Parcours Fève où elle introduit le thème de la CNV. La Fève lui a donné une pluralité d’approches de connaissance de soi et un élargissement de la communication non-violente aux enjeux des relations dans un collectif. Elle travaille actuellement à revenir à une dimension plus politique de la CNV intégrant des réflexions sociales et militantes.
  • Céline est éducatrice de jeunes enfants. Depuis la Fève, elle est devenue factrice pour enfants. Elle a créé et coordonne une « Boîte à Mots » à Angers, un projet d’action sociale auprès d’enfants de milieux dits « sensibles ». Les enfants participent à des temps d’écriture de lettres avec l’aide des « facteurs-écrivains publics d’enfants », ces lettres étant des intermédiaires pour leur permettre d’exprimer notamment des souffrances dans un cadre d’écoute active, de confiance et d’accompagnement. Ce projet se fait en partenariat avec des institutions (écoles, collèges, maisons de quartier, centre sociaux… )celine-boiteamotsboiteamots
  • Laure est salariée d’une association d’éducation populaire (UCJG-YMCA) qui tente par ses activités de pratiquer la non violence, le sens critique, l’autonomie des personnes et l’empowerment. Elle est également formatrice dans la gestion non violente des conflits et de la violence.
  • Anne-Laure projette la création d’un éco-lieu en maisons individuelles, avec partage de biens matériels et de la terre, une réflexion commune sur l’éducation et un pôle santé, grâce à son métier d’orthophoniste.
  • Laurence a créé avec son mari, dans un petit coin de paradis au cœur de la Drôme des Collines, « du Pain sur la Planche ». Il s’agit d’une activité d’accueil (individuel / groupes) autour du développement personnel et de la santé ainsi qu’un projet agricole en permaculture sur 6000 m2 de terrain. Après l’installation d’une yourte, puis d’une salle avec ossature bois et murs en paille, 2017 verra certainement l’arrivée d’un four à bois et de poules ! Ils accueillent aussi des wwoofeurs  pour participer collectivement à la mise en place du projet agricole, et des couchsurfeurs pour la joie et la générosité des échanges… Et avec tout ça, l’idée d’accueillir une deuxième famille sur le lieu commence à germer…dupainsurlaplanche
  • Maria et Vincent ont pris des responsabilités dans la Maison d’accueil de l’Arche St-Antoine, Vincent dans le maraîchage, Maria dans l’intendance et l’accueil communautaire. Ils gèrent tous deux des secteurs de travail, tout en participant activement à l’animation quotidienne de la vie communautaire.
  • David et Floriane habitent avec 3 autres familles dans un éco-hameau festif et participatif en Bourgogne, Goshen, qui gère un petit gîte, un verger conservatoire et plusieurs espaces agricoles. Ils pratiquent l’accueil inconditionnel en cultivant leur vivre-ensemble autour d’un mélange étonnant d’autogestion alternative et d’engagement chrétien.logo_goshen
  • Guillem cherche à diffuser la non-violence et la vie communautaire comme alternatives aux problèmes écologiques, économiques et sociaux d’aujourd’hui. D’abord au Mexique où il a collaboré avec l’Université Autonome de l’Etat de Morelos autour de thèmes comme la Non-Violence gandhienne, la transformation positive des conflits et la Désobéissance civile. En 2016, il a coordonné un colloque sur Ivan Illich. Puis en retournant à l’Arche de Saint-Antoine avec sa famille où il s’est engagé avec Mariana dans le chemin de l’engagement dans la maison communautaire.
  • Sébastien, spécialisé dans la gestion des conflits physiques, est passé par un cursus pour devenir éducateur spécialisé ou agent d’insertion sociale dans les prisons. Il a ensuite intégré la communauté de l’Arche de St-Antoine où il continue un chemin vers l’engagement avec sa compagne.
  • Guillaume jongle entre plusieurs responsabilités à l’Arche de St-Antoine, mais est beaucoup tourné vers l’extérieur à travers des missions d’accompagnement ou de médiations d’entreprises ou associations en difficulté, et l’animation d’un projet d’énergie alternative en lien avec la municipalité. Son implication avec les compagnons Oasis et les réseaux alternatifs s’articule bien avec sa nouvelle responsabilité générale dans l’association Fève.
  • Orlando se forme au chant, au yoga et à différentes pratiques de soins et d’accompagnement. Il souhaite co-créer un lieu de vie et d’accueil collectif pour accompagner les êtres en chemin à se relier, basé sur l’écoute, la bienveillance, le lien avec soi, l’autre et la nature. Après la Fève, il a vécu pendant trois ans avec d’autres féveurs en collectif dont il a facilité les réunions, en adaptant les outils de la Fève et en en créant d’autres.
  • Anne-Marie a repris son métier d’animatrice et formatrice de volontaires internationaux, intéressée par le transculturel, les rapports sociaux de genre et la blanchité. La Fève a enrichi ses pratiques surtout en connaissance de soi dans l’accompagnement individuel, et aussi dans l’accompagnement des processus de groupe. Elle se forme en parallèle en expression artistique et anime des sessions « Auteur de sa vie, acteur dans le monde » pour accompagner les personnes dans leur projet de vie.
  • Daphné a commencé, entre autres activités, à se former pour intervenir dans des formations de gestion des conflits ou dans un cadre scolaire sur l’éducation à la non-violence, dans le cadre de sa vie dans la communauté de l’Arche. Elle a suivi une formation de formateur avec l’Université du Nous pour animer des ateliers sur la gouvernance partagée de type sociocratique. Son chemin l’emmène maintenant à prendre son envol comme intervenante notamment auprès des Oasis dans le cadre de Centre-Tenir qu’elle a fondé.
  • Clara commence à intégrer ses apprentissages psychologiques et relationnels dans une activité d’infirmière sage-femme en Allemagne dans la philosophie anthroposophe.
  • Marine anime des stages de développement personnel en séances individuelles ou collectives et crée des modules innovants de connaissance de soi.
  • Magali cherche à appliquer les acquis de la Fève dans ses relations communautaires à l’Arche, où elle complète entre autres sa formation d’animatrice auprès de Brigitte Mesdag dans le cadre d’une formation de formateurs, la FIVE.

Certain-e-s fèveurs et fèveuses sont resté-e-s ou retourné-e-s vivre dans la communauté de l’Arche, où la formation au vivre-ensemble est continue. D’autres se sont installé-e-s dans le village et alentours, d’autres sont parti-e-s loin, voire très loin mais restent en contact. Toutes les personnes ayant suivi la formule « Fève longue » des premières années constituent un réseau, l’Interfève, qui a pour but l’entraide, l’échange de projets, la mutualisation de compétences-ressources,  le partage d’idées, de conseils et de propositions professionnelles, associatives ou amicales.

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